[Auranesis podcast] – Kinésiologie énergétique

Delphine de Courville

Peux-tu nous expliquer ce qu’est l’ »énergie » en kinésiologie ?

Emmanuel Bonnet

L’énergie, bien qu’invisible, est une forme de quantité de mouvement stockée qui circule sous forme de flux à plus ou moins grande vitesse et densité. Tous les flux qui circulent autour de nous, que ce soit visible ou non, possèdent une énergie intrinsèque. Par exemple, penser à quelqu’un et recevoir un appel de cette personne peu de temps après peut illustrer ce flux énergétique. Il y a des éléments que l’on peut voir, notre corps par exemple, où notre système énergétique vibre à des fréquences qui sont plus élevées mais que l’on ne peut pas voir, et qui pourtant sont bien existantes.

Delphine de Courville

Donc tout ce qui nous entoure a une vibration, que ce soit dans le vivant ou dans le matériel ?

Emmanuel Bonnet

Physiquement, une fréquence se mesure en Hertz, c’est-à-dire mesurer si la vibration est très rapide ou très lente. Si on prend l’exemple d’un tremblement de terre, il a une fréquence très lente car c’est la terre qui va se déplacer sous le coup d’une onde de compression. Mais des bâtiments ont également une fréquence intrinsèque en fonction de leur taille, de leur résistance en termes de matériaux, etc. Donc les structures de ces bâtiments vont porter des fréquences à l’intérieur d’elles, ce qui fait que si une structure a une fréquence X et que le tremblement de terre a également une fréquence X, ces deux fréquences vont s’accorder, on va dire qu’elles entrent en résonance, et le bâtiment va se retrouver par terre. Donc oui, on peut dire que tout ce qui nous entoure a une vibration.

Delphine de Courville

Et dans l’être humain, comment se retrouve cette dynamique de vibration, de résonance ?

Emmanuel Bonnet

En kinésiologie, on distingue trois modes digitaux au travers lesquels la fréquence de résonance intervient : mode électrique, mode émotionnel, mode structurel. Par exemple, si on sent un affaiblissement du test musculaire au contact d’une certaine position de doigt  sur une personne, il est fort probable que ce soit en lien avec le mode structurel, un lien de séparation intérieur-extérieur où la personne se sentirait coupée de son corps.

Pour nous, êtres humains, on pourrait dire que nous avons des fréquences de résonance sur quasiment tout, car tout a une couleur : nos pensées, nos émotions, notre corps, etc. – associés avec notre vécu, notre éducation, l’aspect transgénérationnel, etc. Dans notre quotidien, lorsque nous rencontrons des situations données, elles vont venir exciter toutes les fréquences qui sont en nous, et s’il y en a certaines qui résonnent avec un événement en question, on va se mettre à résonner plus ou moins fortement.

Delphine de Courville

Comment cela se traduit pour un être humain quand il résonne avec une fréquence ?

Emmanuel Bonnet

Pour un même événement, deux personnes vont avoir une réaction tout à fait différente. Par exemple, quelqu’un peut se mettre dans une colère phénoménale, alors que quelqu’un d’autre va rester stoïque et accepter la situation. Cette différence s’explique par la quantité d’énergie qui vibre en nous à cette fréquence donnée de l’événement. Nous n’avons donc pas tous les mêmes fréquences associées aux mêmes événements.

Delphine de Courville

Comment se compose le système énergétique chez l’être humain ?

Emmanuel Bonnet

Chez l’être humain, nous avons un système énergétique qui se compose de trois grands ensembles avec notamment les nadis, qui sont des petits circuits énergétiques. La médecine ayurvédique en dénombre 72 000. Il y en a donc partout, à l’intérieur et à l’extérieur du corps. Les méridiens d’acupuncture, en médecine chinoise, sont des regroupements de nadis. Lorsqu’un grand nombre de nadis se croisent, cela forme les chakras.

De la même manière que des courants se télescopent dans l’océan pour créer des tourbillons, un chakra est un croisement de nadis créant un tourbillon qui aspire l’énergie environnante pour la redistribuer dans les nadis et dans l’aura qui se trouve autour de nous. Donc les chakras ont une fonction de vitalisation de notre système énergétique et également un rôle psycho-émotionnel.

L’aura, ce champ qui se trouve autour de nous, est composée de différentes couches liées aux chakras et aux corps énergétiques : corps éthérique, corps émotionnel, corps mental, corps causal ayant également un aspect psycho-émotionnel.

Delphine de Courville

Quels sont les autres signaux que l’on peut ressentir pour savoir qu’il y a une perturbation énergétique ?

Emmanuel Bonnet

En fonction des émotions, des traumatismes que l’on a vécu, on peut avoir des décalages importants dans certaines couches de l’aura, pouvant donner l’impression d’être “à côté de ses pompes”, se taper l’épaule gauche durant toute une journée dans une porte, être maladroit, etc. Ces signaux indiquent des décalages de l’aura, donc il faut être attentif à tout ce qui pourrait paraître inhabituel ou répétitif. 

Dans ce sens, associer cette dimension énergétique à un travail en kinésiologie nous permet d’avoir une conscience plus large sur ce qui se passe pour la personne et pourquoi elle peut attirer un certain nombre d’événements, de relations qui se ressemblent et dont la personne n’est pas satisfaite.

Delphine de Courville

Est-ce qu’on pourrait parler de dynamique d’attraction entre deux vibrations semblables ?

Emmanuel Bonnet

C’est exactement la même chose que le séisme, sauf que le séisme c’est nous. C’est-à-dire que dans notre champ de conscience, nous avons des enregistrements qui ont une vibration, et cette vibration est poussée à l’extérieur de nous. Tout ce qui résonne avec cette vibration va nous revenir, comme un effet boomerang. C’est pour cela que l’on se retrouve avec les mêmes situations, les mêmes types de relations, les mêmes types d’émotions, etc.

Delphine de Courville

Face à ce constat, est-ce qu’il y a des techniques énergétiques particulières, ou est-ce simplement une manière de voir les choses et de les envisager ?

Emmanuel Bonnet

La kinésiologie énergétique n’est pas de la kinésiologie à proprement parler. Ce sont des techniques énergétiques qui ont été adaptées avec l’utilisation du test musculaire pour que tout le monde puisse l’utiliser. Donc ça devient très puissant, parce qu’on va se servir de la neurologie de la personne pour aller voir ce qu’il se passe dans son champ aurique, dans les chakras, etc.

Par exemple, avec la technique du brossage des méridiens, qui vient de la médecine chinoise, elle est soumise à un fort protocole pour nous permettre de faire la bonne équilibration énergétique, et valider que la perturbation a bien disparu une fois que la manipulation est réalisée.

Delphine de Courville

Dans les modules de stage autour de la kinésiologie énergétique que tu animes, explique-nous ce que l’on y apprend ?

Emmanuel Bonnet

La première chose, c’est apprendre à ressentir avec ses mains. Une croyance très répandue est que l’énergétique serait un don réservé aux autres, alors que nous sommes tous capables de le faire. Alors on peut être plus ou moins sensible, plus ou moins ouvert, mais ça s’apprend. À la fin de la première journée de stage, tout le monde ressent avec ses mains, même les plus sceptiques. D’une certaine manière, ça vient affiner le test musculaire qui est très subtil, car on appuie très doucement sur le corps pour tester le système neurologique de la personne, donc ça peut effectivement développer la sensibilité chez certains praticiens en kinésiologie.

Un autre point abordé lors des stages en énergétique est d’apprendre à gérer l’énergétique de notre cabinet, car c’est important de le nettoyer énergétiquement. Les émotions libérées par les patients peuvent s’accumuler et affecter l’ambiance et la fréquentation du lieu. Apprendre à gérer ces aspects énergétiques est essentiel pour maintenir un environnement sain.

On va également apprendre à fluidifier les séances et à ressentir à l’intérieur de nous en tant que praticien, pour améliorer la qualité de l’égrégore que nous formons avec le consultant. L’égrégore est la rencontre entre le praticien et le consultant, où une bulle énergétique se forme dans laquelle il y a des transferts, c’est donc la capacité à apprendre à écouter ces flux.

L’enjeu ici est d’apprendre à faire la part des choses avec nos propres croyances, émotions, histoire de vie, etc. Ce n’est pas parce que l’on fait de la kinésiologie énergétique que l’on fait n’importe quoi, c’est très cadré, le test musculaire est toujours le garde-fou.

Delphine de Courville

Finalement, quelle est la place de l’intuition dans cette pratique ?

Emmanuel Bonnet

L’intuition joue un rôle, mais elle doit être limitée, car elle est filtrée par nos propres expériences. Nous privilégions l’inspiration, qui est plus corporelle et moins biaisée par le mental. Elle permet de tester des réactions plus authentiques chez le consultant.

À la fin des dix jours de kinésiologie énergétique, on a le niveau d’un bon praticien en énergétique. On aborde une variété de sujets et de protocoles, on sait travailler sur les chakras, sur l’aura, réancrer, remettre des corps d’aplomb, enlever des enveloppes grises, retirer un lien affectif lorsque c’est demandé par le test musculaire, etc.

Delphine de Courville

À qui recommanderais-tu d’ajouter cette compétence à sa boîte à outils ?

Emmanuel Bonnet

À tous ceux qui sont particulièrement sensibles à ce sujet, ou ceux qui ont besoin de développer leur sens et lâcher prise. Un des objectifs “cachés” du cours est de lâcher le mental pour mieux travailler avec les ressentis et s’ancrer dans l’instant. L’intérêt va être de mieux suivre le flux de la personne lorsqu’elle est en consultation, d’arriver à ressentir et à se brancher à elle, ce qui rend les séances plus fluides, plus simples, et plus précises.